L'amendement de Charles de Courson est intéressant ; notre collègue reprend d'ailleurs une proposition de notre rapport d'information pour la commission des affaires sociales sur l'emploi des travailleurs expérimentés. Que l'index tel que le prévoyait l'article 2 ne soit pas une politique publique en faveur des seniors, la messe est dite et il fallait en effet purger l'équivoque comme l'Assemblée l'a fait hier.
Ensuite, on sait très bien qu'en matière d'emploi et d'accès à l'emploi des seniors, on a besoin des entreprises. Je m'inscris par conséquent en faux contre les procès d'intention que nos collègues de la NUPES font, depuis des heures, aux employeurs et aux entreprises. Si on veut conserver dans l'emploi des hommes et des femmes de plus de 50 ans ou leur en permettre l'accès, on aura, je le répète, besoin des entreprises, probablement dans le cadre d'un dialogue social branche par branche pour trouver les modalités qui conviennent. Je m'étonne donc que, du côté de la gauche, on ne soit pas favorable à un éventuel dialogue social en la matière.
Enfin, il est vrai que des incitations sont parfois nécessaires pour que les seniors retrouvent un emploi. L'ajustement de la cotisation sociale me paraît être une excellente piste car recruter un senior, par nature, coûte plus cher puisqu'il faut tenir compte de sa carrière – aussi ce coût peut-il être un frein à l'embauche d'un homme ou d'une femme de plus de 50 ans. Donc, corriger, lisser, atténuer est, j'y insiste, une excellente chose. C'est pourquoi j'invite mes collègues du groupe Les Républicains à voter l'amendement.