Une fois n'est pas coutume, je remercie M. Attal de sa franchise, puisqu'il a reconnu que certaines exonérations n'obtenaient pas l'effet escompté sur l'emploi. C'est exactement ce que nous avons dit hier quand nous avons proposé de revenir sur plusieurs d'entre elles, notamment pour éviter de creuser le déficit de la sécurité sociale ou pour financer nos retraites. Hier, vous refusiez de reconnaître l'inefficacité de certaines exonérations. Vous dites aujourd'hui, à juste titre, qu'elles peuvent avoir un effet d'aubaine.
Puisque vous avez dit non hier à notre proposition et que vous dites non aujourd'hui à un amendement qui va dans le sens inverse, permettez-moi de vous interroger. Quand vous refusez l'augmentation des cotisations sociales, quel est votre objectif, monsieur le ministre délégué ? S'agit-il de protéger l'emploi ? Pourtant, vous venez de reconnaître que les exonérations n'ont pas toujours d'effet positif en la matière. Ou bien s'agit-il d'accorder des cadeaux fiscaux aux entreprises au détriment des Français les plus pauvres, qui seront les premiers à subir le report de l'âge légal de départ à la retraite ? Ma question est simple. J'espère que votre réponse le sera tout autant.