Depuis ce matin, monsieur le ministre délégué, vous expliquez que vous êtes de gauche et que je suis de droite, ce qui est tout de même assez croquignolesque. Vous pouvez hocher la tête une fois encore, mais, hormis ces concepts fumeux de droite et de gauche, vous ne nous donnez toujours pas de chiffres précis, alors que nous vous en réclamons.
En une heure, un salarié produit 70 euros de plus-value. Pouvez-vous me dire combien lui revient pour vivre ? Dix-huit euros, soit à peine 25 %. À gauche, nous prônons l'augmentation de cette proportion.
Le constat est évident : l'impôt que vous avez mis en place est dégressif, et l'évitement fiscal des plus riches est une réalité. Le collègue de Courson l'a rappelé hier, les dix plus riches de ce pays paient zéro euro d'impôt.
On retrouve la même injustice en matière d'imposition des sociétés : vous dissimulez les grosses entreprises derrière les petites, alors que les petites paient davantage que les multinationales du CAC40.