Les poids qu'il faut soulever, ce sont les enfants ; les chariots de cinquante kilos, ce sont les poussettes triples ; l'environnement sonore bruyant, ce sont les crèches ; les postures difficiles, au ras du sol, sont celles qu'on adopte pour s'adresser aux enfants.
Depuis le début du débat, j'ai reçu énormément de témoignages de la part de professionnelles de la petite enfance. Elles vous le disent : il serait impossible pour elles de travailler deux ans de plus. Elles connaissent toutes les promesses concernant la prévention des risques professionnels ou la reconversion, tous ces bobards qu'on leur sert depuis des années, mais qui ne soignent ni leurs douleurs aux articulations, aux hanches ou aux épaules, ni encore leur mal de dos.
Si vous voulez respecter la dignité de ces femmes qui s'épuisent au travail pour accompagner nos enfants, ayez un peu de courage et prenez un peu d'argent dans les poches de vos amis les riches pour ne pas leur imposer deux années de travail supplémentaires.