Je conçois que le sujet des retraites chapeaux sème un certain trouble. Au-delà de la juste observation de Mme Chatelain que le groupe Rassemblement national, qui s'apprête à voter pour ces amendements afin de se parer de toutes les vertus, ne s'en est pas moins opposé à l'augmentation de la CSG sur les revenus du capital, il est certain que nous entrons dans une dimension symbolique, donc irritante. Nous sommes amenés à citer des noms ; vous nous renvoyez aux 200 familles ; nous vous répondons que la lutte entre le travail et le capital est toujours d'actualité.
Pour ma part, je soutiendrai bien évidemment ces amendements, de même que les autres membres que mon groupe. Je n'en souhaiterais pas moins élargir la perspective : au fond, nous en sommes à nous demander qui doit contribuer à remplir les caisses vieillesse. Monsieur le ministre délégué, je réitère donc la question que j'ai posée il y a deux jours : l'Union européenne vous presse de prendre acte de manière concrète du statut de salarié des employés des plateformes et microentrepreneurs. Si vous vous conformez à la directive européenne prévue avant la fin du mois, c'est près de 1,5 milliard d'euros – 3 milliards en tenant compte de l'ensemble des microentrepreneurs –…