Intervention de Philippe Lottiaux

Séance en hémicycle du mercredi 15 février 2023 à 15h00
Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Lottiaux :

Nous l'avons dit : avec cette réforme, c'est la double peine. D'une part, elle recule l'âge de la retraite, d'autre part, elle paupérise bon nombre de retraités qui ne pourront pas travailler jusqu'à 64 ans. Tout cela pour une réforme qui n'aura que de faibles gains, puisque ce qui peut être gagné d'un côté sera en grande partie perdu de l'autre : chômage, invalidité, RSA, maladies, etc. On s'aperçoit en outre, au fil des discussions, que l'emballage que vous vouliez mettre autour, messieurs les ministres – un index qui ne sert à rien, 1 200 euros qui ne bénéficieront à personne – ne tient pas. Plus on s'y intéresse, plus on s'aperçoit que votre réforme c'est un couteau sans lame auquel il manque le manche !

Nous avons exposé notre réforme des retraites et nous regrettons que nos amendements n'aient pas été jugés recevables. Évidemment, dans l'attente de la mise en œuvre de notre réforme d'ici quelques années – assez rapidement, je pense –, il convient d'abord de mieux contrôler certaines dépenses en luttant plus efficacement contre la fraude ; cela vous a été proposé mais vous l'avez refusé. Il faut ensuite agir sur les recettes : créer des emplois ayant une véritable valeur ajoutée, réindustrialiser, agir à moyen terme sur la natalité et, à court terme, travailler sur la fiscalité du capital qui a bénéficié du PFU.

Nous proposons, au travers du présent amendement, de rehausser à 11 %, non pas à l'aveugle mais de façon ciblée, les prélèvements sur les revenus du capital pour les seuls revenus éligibles au-delà de 60 000 euros par foyer fiscal et par an.

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