Mais je voudrais évoquer ici quelque chose dont nous n'avons pas beaucoup parlé : l'espérance de vie. En effet, toutes les prévisions font l'hypothèse qu'elle va continuer à s'accroître, à l'image de ce qui s'est passé ces cinquante dernières années. Or, et c'est l'Insee qui le dit – je vous renvoie à ses graphiques –, la croissance de l'espérance de vie s'est quasiment arrêtée, et ce, d'ailleurs, bien avant la crise du covid. D'après ses statistiques, l'espérance de vie des femmes est quasiment stable et celle des hommes continue à progresser, mais très lentement.
Si je vous dis cela, c'est parce que les hypothèses de croissance de l'espérance de vie pèsent évidemment sur les projections du COR et donc sur la solution que vous proposez pour réduire le léger déficit qui s'annonce, à savoir le passage de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. J'ai donc envie, monsieur le ministre délégué, de vous dire la chose suivante : compte tenu du fait que l'espérance de vie stagne – ou voit sa hausse se ralentir –, ne faudrait-il pas au minimum introduire une clause de revoyure annuelle ?