Il se fonde sur l'article 153. M. Isaac-Sibille se plaignait de ne pas entendre le Rassemblement national : il va être servi ! Il reste 13 800 amendements en discussion. Au rythme actuel, nous examinons 12 amendements à l'heure ; nous aurions donc besoin de mille cent cinquante heures supplémentaires pour parvenir au terme de nos débats.
L'examen du texte en un temps contraint est le choix du Gouvernement ; il ne reste que deux jours de débats à l'Assemblée nationale. Même si tous les opposants retiraient leurs amendements, il resterait les 309 amendements de la majorité à examiner. Il est impossible de débattre de la réforme des retraites dans de telles conditions. Aussi, sur l'initiative de Marine Le Pen et du groupe Rassemblement national, nous avons déposé une motion de censure spontanée, comme l'article 49, alinéa 2, de la Constitution nous le permet. Pour l'ensemble des députés qui le souhaitent, le seul moyen de s'opposer à cette réforme sera de voter cette motion de censure !