En proposant de cesser de rembourser la dette sociale, vous installez une bascule qui serait extrêmement néfaste et dangereuse pour notre modèle social. Car alors il faudrait placer la dette sociale sur les marchés, avec un taux d'intérêt à – disons – 3 %. Les intérêts de la dette sociale représenteraient une charge de 4 milliards par an, autant d'argent en moins pour nos hôpitaux, pour notre politique familiale et plus largement pour l'ensemble de notre modèle social. Voilà pourquoi nous sommes défavorables à ces amendements.
J'en arrive aux propos de Mme Lavalette, qui m'a reproché d'avoir estimé qu'il existait un flou s'agissant de la position et des propositions de son groupe sur la question des retraites.
Il se trouve que nous évoquons des enjeux majeurs tels que la Cades, la dette sociale ou encore la CRDS – je pense à des amendements qui visent à augmenter ou à prolonger cette contribution. Or, dans votre intervention sur la série d'amendements que nous examinons en ce moment, vous ne vous êtes absolument pas exprimée sur le fond, vous n'avez pas donné votre avis. On ne sait pas ce que pense le Rassemblement national de la CRDS, de la Cades ou de la dette sociale – pourtant des questions majeures.