Quand nous avons abordé cette question, nous l'avons fait dans l'esprit de garder ouvertes plusieurs options. Je ne me souviens pas de difficultés au sein du gouvernement. En revanche, les rapports avec les collectivités locales et les élus ont été difficiles. Leur degré d'acception nous a beaucoup occupés. Nous avons été heureux d'aboutir à un projet à Bure dans la Meuse.
À l'intérieur du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale et de la Recherche, Claude Allègre, était très favorable à entreposer les déchets en surface, considérant que cette solution était celle offrant la meilleure réversibilité, même si le projet est conçu pour que l'entreposage en profondeur soit réversible. Je souligne que ce projet est toujours au stade de l'expérimentation et que le site n'accueille pas encore de déchets en nombre. La position de Claude Allègre était valable mais discutable du point de vue de la sécurité internationale, les déchets étant plus facilement accessibles. Finalement, le choix d'enfouir les déchets à Bure a emporté l'adhésion du gouvernement.