Globalement, le lien est fluide, d'autant plus dans un établissement comme celui de Condé-sur-Sarthe, parce que la densité de profils suivis par le service du renseignement et par l'établissement le nécessite, sachant que le suivi en renseignement ne concerne pas que les TIS, mais aussi le grand banditisme, les condamnés pour des faits de terrorisme autre qu'islamiste, les évadés, les grands violents, et tous les publics DPS.
À ma connaissance, la CPU de Condé-sur-Sarthe fonctionne très bien. Il arrive parfois que les DLRP préfèrent échanger certaines informations en direct avec le chef d'établissement et pas forcément devant tous les professionnels. Il en va de même à mon niveau avec la Cirp : nous avons des contacts, et des synthèses nous sont transmises régulièrement. La Cirp a bien évidemment été destinataire de tous les incidents commis par M. Elong Abé durant l'été. Je dirais que la communication est fluide d'un côté comme de l'autre.
L'établissement de Condé-sur-Sarthe a été marqué par l'attentat du 5 mars, commis par un détenu radicalisé. Les personnels ont battu froid à leurs collègues du renseignement pénitentiaire, estimant qu'ils devaient savoir et qu'ils ne leur avaient rien dit. Vivre de telles choses incite à travailler de manière solidaire et de façon fluide et transparente, toujours dans le respect du besoin d'en connaître, évidemment.