Vous avez dit que l'une de vos missions était de suivre les relations que peuvent nouer les détenus et de relever leurs contacts inquiétants. Avez-vous relevé des contacts inquiétants dans les relations de Franck Elong Abé, dans ses différents lieux de détention comme à l'extérieur de la prison ? Si oui, avez-vous réuni des renseignements sur les personnes en question ?
Je m'étonne que l'évaluation de la dangerosité de Franck Elong Abé ne soit pas revenue sur le tapis alors que chacun était en train de préparer sa sortie de prison et sa surveillance hors les murs. Placer un détenu en QER constitue une étape permettant de réévaluer le degré de radicalisation ; si de nombreuses personnes ont pu dire que la radicalité de M. Elong Abé n'était plus à prouver, il n'en reste pas moins, vous en conviendrez, qu'un détenu n'est pas censé sortir de prison dans le même état qu'il y est entré, sinon l'emprisonnement ne présente aucun intérêt. Il me semble qu'en France, on ne se contente pas de mettre un condamné dans une cage, de fermer la porte et d'attendre que la peine s'écoule.
Je m'étonne donc vraiment que vos services n'aient pas demandé que Franck Elong Abé aille dans un QER pour évaluer sa radicalité et pour préparer sa sortie de prison. J'aimerais que vous nous disiez à quel moment vous auriez insisté pour qu'il soit placé en QER.