Il n'y a pas eu d'évaluation avec passage en QER. Mais je rappelle qu'à l'époque de sa mise en détention, ces quartiers n'existaient pas. Il ne faut pas oublier qu'en réalité, on s'occupe de la radicalisation en prison depuis peu de temps.
En revanche, les services de renseignement effectuent en permanence une évaluation de ce type d'individus. On suit leurs relations, par des moyens qui sont évidemment secrets, on obtient des informations par des surveillants ou par des techniques de renseignement. Les individus avec ce profil sont surveillés en permanence et leur dossier est régulièrement examiné dans le cadre des GED, constitués autour des préfets, où l'on échange en permanence pour essayer de savoir si l'individu est toujours radicalisé. Le cas de M. Elong Abé avait été évoqué, m'a-t-on dit, par le GED des Bouches-du-Rhône.
Il n'y a pas de process d'évaluation en tant que tel en dehors des QER, mais les services de renseignement continuent de suivre ces individus à travers leurs relations. C'est une forme d'évaluation permanente, avec des mises à jour régulières.