La question de la retraite minimale est étroitement liée à celle de l'employabilité des seniors. Je l'ai indiqué tout à l'heure, 495 000 retraités sont contraints de cumuler leur retraite de misère avec un emploi de misère. Le niveau de retraite prévu détermine souvent l'obligation de continuer à travailler ; c'est lié.
Monsieur le ministre, je comprends votre embarras à répondre aux questions précises concernant le nombre des personnes concernées ou le montant des crédits prévus. En voici une qui porte sur un secteur dans lequel l'État est employeur, celui des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH). Ils sont au nombre de 132 000, dont 2 % seulement travaillent à temps complet. Plus de la moitié d'entre eux travaillent environ 24 heures par semaine et perçoivent un salaire net de 760 euros ; un certain nombre d'entre eux appartiennent d'ailleurs à la catégorie de ceux que l'on appelle les seniors.
Pouvez-vous prendre l'engagement que les AESH, qui font un beau métier – ils s'occupent des enfants en situation de handicap –, percevront, une fois qu'ils auront atteint l'âge de la retraite, une pension minimale de 1 200 euros ?