J'en viens à l'amendement n° 13006 . Pour commencer, je vous adresse une question, monsieur le ministre : connaissez-vous le rapport Erhel ? Remis en 2021 au ministère du travail, il identifiait dix-sept métiers dits de la deuxième ligne, des métiers importants – aides à domicile, caissières, etc. – mais bien trop mal payés. Quand on lui a demandé ce qu'il comptait faire, le ministère du travail a répondu : « Nous faisons le pari, avec confiance, que le dialogue social aboutira sur quelque chose d'intéressant. » Que s'est-il passé depuis lors ? Rien. Les aides à domicile sont toujours payées 680 euros ; les aides ménagères, 700 euros.
Le 8 février dernier est sortie la suite de ce rapport, consacrée aux fins de carrière des métiers de la deuxième ligne. On nous y explique que 40 % des seniors de la deuxième ligne ne sont ni en emploi ni en retraite ; autrement dit, ils sont soit au chômage, soit au RSA, soit en invalidité. La réponse que vous proposez désormais est l'index seniors. Ils n'ont pas de travail aujourd'hui, mais vous promettez qu'ils en auront un demain, grâce à cet index.
Ces personnes, qui ont donné toute leur vie pour notre pays, en étant souvent mal payées, ont beaucoup espéré de la promesse que vous avez faite, à savoir une pension de 1 200 euros. Je vous pose donc la question : les « deuxième ligne » toucheront-ils demain 1 200 euros ?