Les collègues de la NUPES ont bien résumé la situation : nous sommes face à une hypocrisie totale. Il s'agit d'un article d'affichage visant – si vous me permettez l'expression – à faire passer la pilule des deux ans supplémentaires. Il en allait de même avec le mirage des 1 200 euros de pension minimum.
Si je parle de mesure d'affichage, c'est aussi parce que les entreprises – il faut en convenir – exercent une discrimination à l'encontre des seniors. À cela s'ajoute le mensonge car vous avez l'intention de ne rien faire. Comme à chaque fois, votre objectif est de ne jamais rien réclamer aux entreprises. Vous êtes durs avec les faibles et faibles avec les puissants.
On reste ainsi dans une logique productiviste consistant à jeter les seniors lorsqu'on estime qu'ils sont moins compétents. Vous parlez souvent de la valeur travail alors qu'en réalité vous tolérez le statu quo dans ce domaine, c'est-à-dire la pénibilité, le productivisme et le fait de se débarrasser des seniors lorsqu'ils sont un tout petit peu moins productifs.
Nous vous proposons des mesures réellement contraignantes. Puisqu'elles ne vous plaisent pas, gagnons du temps. Venons-en au cœur du débat et de votre action : les deux ans ferme que vous réclamez pour l'ensemble de la population.