L'article 2, qui vise à instaurer un index seniors, me laisse sceptique car ce n'est pas cet outil qui améliorera l'emploi des seniors. Le groupe LR estime qu'il faut créer les conditions de l'employabilité des seniors mais cela passe par des contrats spécifiques incitatifs, par des départs progressifs facilitant la transmission des connaissances, par une simplification du cumul emploi-retraite, par la prévention de l'usure ou encore par la préparation de la reconversion. Tout cela ne se met pas en place à un âge déterminé mais de manière progressive, tout au long de la carrière.
Certaines de ces mesures, que nous aimerions voir adoptées, ne relèvent pas, hélas, d'un PLFRSS, un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale. L'alinéa 4 de l'article prévoit que « l'employeur prend en compte un objectif d'amélioration de l'embauche et du maintien en activité des salariés âgés ». Très concrètement, que mettez-vous derrière ces mots, monsieur le ministre ? Comment accompagne-t-on le travailleur qui est déjà dans une entreprise et souhaiterait y rester mais aussi le demandeur d'emploi qui voudrait trouver du travail ou encore l'employeur qui aimerait recruter un senior ? Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas en instaurant un index seniors.