J'hésite un peu car, au bout d'un certain temps, on a l'impression de n'avoir plus trop le droit de critiquer. Je vais quand même essayer. Même si cela a déjà été dit, il n'est pas inutile de rappeler que cet index est difficile à qualifier et qu'il ne va pas servir à grand-chose.
En tout cas, cela sert de rappeler certains faits : à 61 ans, un travailleur sur deux ne travaille plus ; à 62 ans, le taux monte à 58 %. Certains sont en invalidité ou en congé maladie, mais la plupart d'entre eux se sont fait virer, purement et simplement. Citons le groupe Michelin, qui a bénéficié d'exonérations de cotisations sociales et d'aides publiques – ces ponts d'or faits aux patrons de manière très généreuse, qui sont présentés comme des moyens infaillibles pour lutter contre le chômage. Ce groupe a licencié plus de 1 000 salariés l'an dernier. Airbus et TotalEnergies ont placé respectivement 1 500 et 1 000 salariés en préretraite. Tout cela a été payé avec de l'argent volé à la sécurité sociale.
Ces seniors, dont il est question dans l'article 2 de ce texte, sont parmi les premières victimes de votre réforme qui va aggraver leur situation. Cela, c'est violent et c'est la réalité de votre politique.