Vous avez tort : je remercie toujours la présidence. Je veux donc vous remercier parce que vous avez eu à gérer, pendant les vingt-sept heures qu'ont duré nos débats, un collectif humain dont la passion était à la mesure des enjeux. Je salue également notre rapporteure générale.
Vous parlez de frustration, mais cette dernière est due au choix qu'a fait le Gouvernement de recourir à un PLFRSS, qui enferme nos débats dans les délais prévus à l'article 47-1 de la Constitution. La dernière réforme des retraites, certes avortée, avait été inscrite dans le cadre d'une loi ordinaire, ce qui avait permis à la commission de se réunir pendant trois semaines et d'examiner 21 600 amendements. Eu égard à l'importance de la présente réforme, dont j'espère qu'elle ne sera pas adoptée, nous aurions dû légiférer d'une autre manière qui nous aurait donné la possibilité d'examiner les quelque 5 000 amendements restant en discussion.
Nous allons donc maintenant nous retrouver dans l'hémicycle. J'espère sincèrement que nous pourrons aller au bout de l'examen de ce texte, car celui-ci est atteint du syndrome de Dracula : lorsque nous en expliquons et éclairons les dispositions, elles se transforment en poussière, tel Dracula exposé à la lumière.