Je défends l'amendement AS5503. Mes collègues vous ont démontré que d'autres choix sont possibles pour financer le système de retraite que de priver les Français de deux ans de bonheur, de repos, parfois de réparation après des carrières dures et pénibles ; deux ans d'engagement associatif et pourquoi pas syndical – on a vu hier que le syndicalisme avait de l'avenir dans notre pays.
Une question profondément morale est au cœur de ce débat. À nos yeux, il est profondément immoral de laisser une infirme minorité accumuler les richesses et s'approprier les ressources, créant une sécession dans la société. Il est immoral de voir cette opulence croître à mesure que vos politiques publiques se déploient et dans le même temps de demander aux Français de sacrifier deux années de vie en bonne santé au nom d'impératifs idéologiques.
Les Français sont d'accord avec nous. C'est la raison pour laquelle ils étaient hier 2,8 millions dans la rue dans toute la France, et 8 700 à Annonay, la ville dont a été maire le ministre du travail, du plein emploi et du retournement de veste ! C'est la démonstration évidente d'une soif de justice et de dignité dans notre pays. Il est dix-huit heures quarante et jusqu'à vingt heures, vous l'entendrez.