Dans sa démonstration, M. Guedj a passé sous silence les 30 milliards d'euros de déficit structurel. Le rapport du COR et le premier président de la Cour des comptes le disent, si nous ne faisons rien, le système n'est pas soutenable.
Parmi les trois options que M. Guedj a rappelées, je le rejoins sur l'impossibilité de baisser les pensions. En revanche, je suis en désaccord total sur la hausse des cotisations salariales. Alors que vous avez été les premiers à critiquer, à juste titre – c'était une faute, je le reconnais – la baisse de 5 euros de l'aide personnalisée au logement (APL), comment comptez-vous expliquer aux Français qu'il faut leur enlever 14 euros ?
Il existe pour nous une troisième voie, qui suppose sans doute une réorganisation du travail ou une évolution du temps de travail, sur laquelle nous pourrions nous retrouver.
La clef de l'équation est le taux d'emploi des seniors. Selon Jean-Hervé Lorenzi, le retour à l'emploi de 825 000 seniors rapporterait 48 milliards d'euros. Battons-nous pour y arriver mais, de grâce, ne touchons pas aux cotisations.
Enfin, Jérôme Guedj, la hausse de la CSG en 2018 a été unanimement jugée injuste – nous souhaitons revenir dessus. Ne faites pas ce que vous avez critiqué de notre part ! Faites preuve de cohérence : 14 euros, c'est près de trois fois les 5 euros de baisse de l'APL.