Dix-sept heures trente : je commence à percevoir la petite musique du RN, du MoDem et des Playmobil : c'est de notre faute si l'examen du texte n'a pas pu être achevé.
Le choix de ce véhicule législatif qu'est un PLFRSS implique que le texte discuté en séance soit celui du Gouvernement, que des amendements aient été adoptés ou non en commission – un texte que vous aurez décidé tout seuls dans le secret de l'Élysée. De surcroît, vous utilisez une disposition législative contraignant son délai d'examen. Avons-nous jamais consacré trois journées seulement à l'étude, en commission, d'un projet de réforme des retraites ? Bien sûr que non ! Opter pour un tel délai revenait à interdire un examen complet.
Enfin, nous considérons que ce texte ne mérite pas tant d'être amendé que rejeté. Il n'y a rien à garder : ni les mesures d'âge, ni l'accélération de la réforme Touraine, ni les mesures cosmétiques pour cacher qu'on fait payer toujours les pauvres et jamais les riches. Nous avons certes joué le jeu parlementaire des amendements, mais sans illusion ni naïveté.