Selon vous, le déficit serait conjoncturel. Or l'hypothèse la plus optimiste du COR, fondée sur une situation de plein emploi et des perspectives de productivité proches de l'imaginaire, est de 20 milliards d'euros de déficit annuel pendant au moins vingt-cinq ans, soit un minimum de 500 milliards de déficit cumulé. Nous sommes un peu au-delà du conjoncturel ; il s'agit bien, en réalité, d'un problème structurel.
Les écologistes sont d'une mauvaise foi absolue au sujet de la retraite par répartition, dont le principe est pourtant très simple : ce sont les personnes qui travaillent aujourd'hui qui cotisent pour les retraités d'aujourd'hui. Si vous financez ce régime autrement – par de l'impôt ou de l'emprunt, par exemple –, vous sortez du système par répartition.
Enfin, madame Lavalette, vous marchez sur la tête. Vous n'avez aucun projet. Vous osez nous parler de déficit alors qu'il y a encore quelques semaines, vous étiez favorables à la retraite à 60 ans, pour un coût de 85 milliards d'euros. Vous soutenez maintenant la retraite à 62 ans, on ne sait trop pourquoi ni comment – c'est le flou absolu. Il y a quand même 17 milliards à trouver d'ici à dix ans ! S'agissant enfin de la réindustrialisation du pays, nous n'avons aucune leçon à recevoir de votre groupe. C'est grâce à la majorité que, pour la première fois depuis trente ans, des emplois industriels et des usines sont créés en France. Un peu d'humilité, s'il vous plaît !