Je voulais simplement dire qu'il existe des métiers pénibles et d'autres qui le sont moins. Les métiers pénibles appartiennent souvent aux catégories actives et superactives, pour lesquelles ni l'âge légal ni la durée de cotisation n'augmentent, ce qui est une bonne chose. Pour ceux qui n'entrent pas dans ce champ – je pense notamment aux quelque 100 000 aides-soignantes contractuelles de la fonction publique, qui ne sont pas éligibles au compte professionnel de prévention –, il convient de prévoir des dispositions visant à améliorer la prise en compte de la pénibilité.
Encore une fois, méfions-nous des généralisations : nous pourrions nous tromper de cibles. Nous devons nous adapter aux réalités des métiers, prévenir et anticiper les problèmes. Nous sommes confrontés à un vrai défi en matière de santé au travail, puisque nous manquons de médecins du travail. S'agissant de la prévention, il convient de mobiliser des fonds dans le cadre de la branche accidents du travail et maladies professionnelles ; la création d'un fonds spécifique a été promise aux soignants, mais il faut que nous nous penchions aussi sur les autres métiers, notamment sur ceux des catégories actives de la fonction publique qui ne bénéficient pas encore d'un fonds dédié. Nous devons réfléchir à la construction et au financement d'un tel système. J'admets qu'il existe un certain nombre de trous dans la raquette et qu'il nous faut améliorer la situation ; cependant, je le répète, tout métier n'est pas pénible.