Je défends l'amendement AS5507.
Nous parlons beaucoup de celles et ceux qui ont plus que les autres, et avons évoqué la question de la méritocratie. Qui touche les retraites chapeaux ? Des cadres supérieurs ; et pour le devenir, il faut un père qui l'est lui-même ou qui exerce une profession libérale, comme le confirme un document du Gouvernement que je viens de consulter : les enfants dont le père exerce une profession libérale ont une chance sur deux d'intégrer les 20 % les plus aisés – puis viennent les enfants de cadres et de chefs d'entreprise. En revanche, quand vous êtes fils d'ouvrier ou d'ouvrier qualifié, vous n'avez qu'une chance sur dix.
Par conséquent il y a bien là une inégalité de condition – thème cher au président Macron. Plutôt que de vous accrocher à une méritocratie qui n'en a que le nom, il faudrait donc rebattre les cartes, d'abord en taxant les retraites chapeaux à 30 %, ce qui n'est au demeurant qu'un minuscule premier pas.