Je souscris pleinement aux propos de mon collègue Dharréville : il faut arrêter d'essayer d'embrouiller les gens, bien qu'il ne vous reste plus que cela, tellement votre réforme est impossible à expliquer aux Françaises et aux Français. Vous avez essayé de dire que vous étiez justes et équitables mais, évidemment, cela ne fonctionne pas car votre réforme est injuste. Vous essayez donc de dire que nous sommes pour la capitalisation et que vous êtes les grands sauveurs, les grands Zorro du système par répartition, ce qui est complètement ridicule, voire pathétique.
Il faut arrêter avec ce discours, d'autant plus que vous, qui affaiblissez sans arrêt ce système par répartition, êtes les seuls à souhaiter que les Françaises et les Français cherchent des systèmes compensatoires en se tournant vers le privé – comme vous le faites d'ailleurs pour tout ce qui concerne les services publics. Quand vous mettez en place Parcoursup, en réalité vous retirez l'accès des jeunes à l'université publique, les incitant à aller dans le privé. Quand vous affaiblissez l'hôpital public et ses financements, en appliquant la tarification à l'activité, vous renforcez l'offre de soins et les cliniques privées. Lorsque les gens constatent l'affaiblissement du service public, ils se tournent en toute logique vers le privé. Quand vous avez réformé la formation professionnelle, vous avez affaibli le service public de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes et libéralisé le secteur de la formation avec de superbes applications – car nous savons que c'est là votre spécialité –, ce qui a provoqué une explosion de l'offre privée, désormais composée de tout et de n'importe quoi, y compris d'arnaques. Renforcer le privé, c'est votre ligne politique. Cessez donc de semer la confusion, car vous n'avez plus d'autre ligne de défense. Retirez cette réforme et construisons l'avenir de la France.