Cet amendement nous rappelle les dispositions qui, au cours du précédent quinquennat, ont entamé le pouvoir d'achat des retraités – et qui, ajoutées à la limitation de vitesse à 80 kilomètres à l'heure et aux nouvelles taxes sur l'essence, ont été à l'origine du mouvement des « gilets jaunes ». Le Gouvernement avait reculé sur la hausse de la CSG pour les retraités, mais seulement partiellement ; dans les classes moyennes, certains ont tout de même vu leur contribution augmenter. En effet, c'est le foyer qui est pris en compte : si une femme perçoit moins de 1 000 euros, mais qu'elle est en couple avec quelqu'un qui perçoit davantage, ils sont pénalisés. J'ai eu de nombreux témoignages en ce sens dans ma circonscription.
Le pouvoir d'achat de nombreux retraités a donc diminué. Le groupe Les Républicains a une ligne rouge : nous ne voulons voir baisser ni le pouvoir d'achat des retraités, ni le salaire net des salariés. Il faut vraiment améliorer le taux d'emploi des jeunes, des seniors, des mères de famille... C'est là à mon sens que résident les solutions. Le rapport du COR le montre lorsqu'il établit ses hypothèses avec un taux d'emploi haut et un renouvellement des générations. Or, sur aucun de ces deux sujets, nous n'avons créé un climat de confiance qui permettrait aux nouvelles générations de croire en l'avenir, d'accueillir la vie, des enfants, donc de futurs cotisants.