Si nous devons discuter de ces sujets, c'est aussi parce que le PLFSS n'a été adopté que par défaut par notre assemblée, du fait du recours à l'article 49, alinéa 3, et n'a pas été discuté comme il aurait dû l'être.
Je regrette que certains entretiennent une confusion contre-productive. Je suis le premier défenseur de la distinction entre la cotisation sociale et l'impôt, mais l'étatisation de la protection sociale a été menée à marche forcée depuis la fin des années 1990 ; en outre, vous mélangez tout en fonction de ce qui vous arrange, puisque vous nous parlez de prélèvements obligatoires et de charges à propos des cotisations sociales des employeurs.
C'est aussi la confusion politique que vous nourrissez en vous revendiquant de Croizat ou de Jaurès. Je suis très heureux que l'on parle d'Ambroise Croizat, longtemps laissé de côté, mais je ne veux pas qu'on l'insulte. Certains avaient déjà tenté l'opération il y a deux ans, ne parvenant qu'à montrer que le projet d'alors ne tenait pas – et il a été abandonné. Je leur avais déjà dit qu'en se revendiquant du Conseil national de la Résistance d'Ambroise Croizat tout en cassant son héritage, ils en étaient non pas les exécuteurs testamentaires, mais les exécuteurs tout court.