Notre système de retraite par répartition repose sur une équation assez simple : à un nombre de cotisants et à un niveau de cotisation correspondent un nombre de retraités et un niveau de pension. Nous ne voulons diminuer ni le pouvoir d'achat des retraités ni celui des actifs qui cotisent. Par conséquent, deux vecteurs présentent une efficacité pour assurer l'équilibre durable du système : le taux d'emploi et le taux de natalité. Il faut des cotisants et des nouveaux cotisants, donc du travail, qui finance cette protection sociale.
Les solutions proposées par la NUPES n'amélioreront pas le système. L'enjeu est d'améliorer le taux d'emploi des jeunes, des seniors et des mères de famille. Le haut-commissaire au plan a utilement rappelé que les années de maternité ne doivent pas être un handicap pour la retraite. Les mères qui travaillent sont un atout pour le système de retraite. Si les jeunes ne croient plus en l'avenir de notre système de retraite, doutent de l'avenir et ont peur de la transmission, ils n'accueilleront pas la vie et ne travailleront pas. Nous devons valoriser notre modèle pour résorber cet écueil.
Si nous amendons et complétons le projet de loi, nous traiterons à la fois la question du taux de natalité et celle du taux d'emploi, tout en améliorant les droits familiaux. Madame la rapporteure générale, je vous invite à traiter la question des mères de famille qui travaillent, pour qu'accueillir la vie n'induise pas une diminution du pouvoir d'achat et soit valorisé.
Les taxes proposées par amendement ne sont pas une solution, d'autant que le financement des retraites repose sur les cotisations sur le travail et non sur le patrimoine, qui relève du budget de l'État. Il faut apporter des réponses structurelles. Le compte n'y est pas.