Vous dites souvent que vous voulez sauver le système par répartition. J'estime que vous allez l'asphyxier. Gérer un système par répartition, c'est gérer des déséquilibres, qui provoquent des déficits ou des excédents. Le système présente l'intérêt d'être alimenté en permanence.
Il y a deux approches de la gestion de ces déséquilibres. La vôtre consiste à contraindre les dépenses sans toucher aux recettes, en réduisant le temps passé en retraite. Notre démarche est inverse – là réside notre divergence de fond : nous voulons stimuler les recettes pour financer les dépenses correspondant aux besoins de la population. Votre approche asphyxie le système par répartition, la nôtre le revivifie. Nous n'avons pas tout à fait le même projet de société.