Tous ces amendements vont dans le bon sens. C'est la partie intégrante d'une politique réelle de lutte contre le chômage des seniors.
Certains nous accusent d'obstruction. En réalité, nos amendements ont pour but non seulement de contrer ce qui nous semble le plus ignoble mais aussi de dessiner un contre-projet. L'emploi des seniors est décisif. Je ne cite pas que des ultragauchistes puisque mon collègue économiste Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, indique que ramener dans l'emploi 825 000 seniors suffirait à sauver le système en apportant 13 milliards d'euros. Selon lui, ce qui importe avant toute réforme des retraites, c'est une politique de plein emploi des seniors. Or, votre réforme aggravera le chômage des seniors : vous ne parviendrez pas à employer les 600 000 personnes devant travailler deux ans de plus. Aujourd'hui, une personne sur trois n'est pas en emploi à son départ en retraite, mais en invalidité, au chômage ou en inactivité. Votre réforme fera empirer cette situation.