Conditionner l'index des seniors aux exonérations de cotisations est une excellente idée. Ces exonérations, qui ont augmenté trois fois plus vite que les aides sociales ces dix dernières années, représentent un énorme manque pour la caisse des retraites. Bien sûr, une fois vidée du fait de ces cadeaux, vous concluez qu'il faut une réforme et repousser de deux ans l'âge de départ...
Le coût de l'ensemble des niches sociales pour l'État et les caisses de retraite et d'assurance maladie est de 90 milliards d'euros, qui s'ajoutent aux 160 milliards d'euros d'aides aux entreprises. En d'autres termes, l'État et les caisses sont les vaches à lait des grandes entreprises. Cet amendement est donc tout à fait indispensable.
Par ailleurs, dans votre logique ultralibérale, vous dites qu'il suffit de donner un indicateur – on ne sait, du reste, pas vraiment lequel. Vous ne voulez jamais réguler ni contraindre, jamais rien faire pour changer quoi que ce soit au comportement des entreprises. Vous avez agi de la même manière avec les salaires. Bruno Le Maire a dit mollement qu'il faudrait peut-être songer à les augmenter un peu... Moyennant quoi ils ont diminué de 3 % l'année dernière. La main invisible du marché ne marche pas. Votre logique ultralibérale mène à une impasse. Les Français sont en train de vous dire avec 2,8 millions de personnes dans la rue aujourd'hui. Il faudrait peut-être vous en rendre compte !