L'index seniors peut apparaître comme une fausse bonne idée. Il faut se garder des discours caricaturaux. Je connais des entreprises de ma circonscription qui n'ont pas attendu un index pour recruter des seniors, grâce à des dispositions très attendues.
L'enjeu est le suivant : veut-on inciter les personnes à partir plus tôt ou adapter les choses pour leur permettre de continuer, dans les meilleures conditions, à travailler et à transmettre leur expérience ? Nous avons un problème d'adéquation entre les offres d'emploi et les demandes. Lorsqu'une entreprise propose un emploi, ce ne sont pas toujours des personnes âgées qui postulent, ce à quoi nul ne peut rien.
Par ailleurs, la mise en œuvre opérationnelle de l'index seniors devra être adaptée à la réalité des secteurs d'activité, en fonction des postes, des entreprises, des branches et des âges concernés. Il y a donc un enjeu d'anticipation. Il faut traiter en amont la question de l'emploi des seniors. Si seulement 35,5 % des 60-64 ans sont employés, c'est que le mal survient plus tôt. Il faut imaginer des reconversions et des processus d'acquisition de nouveaux métiers, à des moments plus adaptés à mesure que l'on avance en âge.
Je doute qu'un index seniors puisse être l'alpha et l'oméga d'une telle politique, et que la sanction de son absence de publication soit une solution efficace pour améliorer réellement le taux d'emploi des seniors. Nous devons nous concentrer sur la recherche de solutions au problème de l'emploi des seniors, en créant les conditions pour qu'il soit possible et facile.