Pour améliorer le taux d'emploi des seniors, je crois davantage au choc fiscal, qui s'adresse à tout le monde, y compris aux entreprises de moins de trois cents salariés, qu'à l'index. De nombreux chiffres ont circulé ce matin, notamment à propos du faible taux d'emploi des seniors. La vraie question est de savoir comment maintenir dans l'emploi, et dans les meilleures conditions possibles, les seniors qui s'y trouvent, de manière à permettre plus facilement des retraites progressives. Cependant, la borne de l'âge légal moins deux ans se situerait alors à 62 ans, alors que la retraite progressive est aujourd'hui possible à 60 ans. Il faut donc trouver des pistes.
Quant au dispositif d'accompagnement – formation, reconversion, tutorat ou mentorat –, il devra permettre d'aller vers d'autres métiers.
Pour les seniors qui ne sont pas dans l'emploi, il faudra savoir comment remettre dans l'emploi ceux qui sont très éloignés de l'âge légal et comment inciter les employeurs à les employer. La question porte à la fois sur l'employabilité et sur l'attractivité. Se posera aussi la question des maladies professionnelles, qui peuvent avoir pour cause un emploi ou un métier précédent. Il ne s'agit donc pas seulement d'une question fiscale ou d'index, mais il faut prendre en compte tout un ensemble.
Quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière ? De fait, l'index ne suffira pas à améliorer le taux d'emploi des seniors et il faut pouvoir disposer de l'ensemble des outils envisagés.