Je soutiens l'amendement, d'abord parce qu'il tend à donner un peu de substance à un index fantomatique, ensuite parce qu'il prévoit de revenir partiellement sur les exonérations de cotisations en les conditionnant. Cette politique menée depuis plus de trente ans n'a pas fait ses preuves, sauf pour ruiner les comptes publics. Les exonérations coûtent cher à la sécurité sociale. Nos collègues vous proposent 66 milliards d'euros pour combler le déficit de l'assurance vieillesse, quand vous mettez en avant le chiffre de 12 milliards pour justifier la réforme.
Le montant des exonérations sociales que l'État accorde aux entreprises est supérieur à celui de l'impôt sur les sociétés qu'elles paient. C'est paradoxal.
Je connais votre attachement aux exonérations. Il est vous est proposé, non de les supprimer, mais d'en priver les entreprises qui maltraitent les travailleurs expérimentés. Cela me semble une voie raisonnable pour donner corps à la coconstruction que nous appelons tous de nos vœux.