Je suis contre cette proposition de loi. Randonneur et chasseur à la fois – c'est possible – j'aurais aimé participer aux échanges qui ont eu lieu sur ce texte qui, contrairement à ce que j'entends, provoque un tollé chez les chasseurs, tant en métropole qu'à La Réunion.
Je ne nie pas les abus en Sologne – 4 000 kilomètres de clôture ! – mais pourquoi faire payer les autres départements ? Dans le grand département du Nord, on compte seulement deux enclos !
Le texte porte atteinte non seulement au droit de propriété – passe encore – mais aussi à l'environnement. Les animaux libérés, à la recherche de nourriture, ne manqueront pas de poser problème aux agriculteurs alentour. Et les espaces qui étaient grillagés ne seront plus sécurisés, faisant courir des risques de noyade s'il y a des étangs, de vol des équipements déjà installés, d'accidents pour les animaux sur les routes alentour.
Le point qui me choque le plus est l'obligation de détruire des clôtures édifiées depuis trente ans. Le coût et le bouleversement pour l'environnement seront considérables. Quant aux haies végétales que vous évoquez, si elles doivent servir de clôture, il me semble qu'elles devront être régulièrement taillées pour respecter les trente centimètres en bas et un mètre vingt en haut… Cela me paraît bien compliqué.
À l'instar des éoliennes, ne serait-il pas préférable de n'interdire les clôtures que dans les zones saturées ? Surtout, pourquoi remonter trente ans en arrière ?