Le groupe LIOT n'est pas unanime sur ce sujet. Si, pour le plus grand nombre de nos membres, le texte va dans le bon sens en favorisant la biodiversité, une chasse éthique et la sérénité des promeneurs, mon analyse, nourrie par des échanges avec des acteurs inquiets, est différente.
L'application d'une loi doit toujours faire l'objet d'une concertation avec les acteurs concernés, et éventuellement donner lieu à une adaptation. Or ce texte pourrait avoir des conséquences néfastes pour certains territoires, en particulier La Réunion.
En premier lieu, les agriculteurs craignent qu'il ne remette en cause la souveraineté alimentaire si les espaces agricoles, qui ne représentent que 17 % de notre territoire, ne sont pas protégés. En second lieu, et à rebours de son objectif, la proposition de loi pourrait mettre en danger la biodiversité. Nul ne souhaite que les cerfs rusa se mettent à divaguer et à s'attaquer aux activités agricoles, aux forêts et aux espèces endémiques.
Est-il prévu de prendre en considération les spécificités de La Réunion ?