Au nom du groupe démocrate, je salue les rapporteurs du texte au Sénat et à l'Assemblée nationale. Leur travail a toujours été guidé par la concertation et la volonté d'aboutir à une synthèse. La grande avancée, le progrès que permet cette proposition de loi méritent l'aboutissement qui est désormais à notre portée. Elle a été construite en conscience des intérêts croisés, parfois divergents, des usagers concernés.
Concrètement, le texte prévoit de réduire significativement le recours à l'engrillagement des espaces naturels, notamment en forêt. Obstacle majeur à la libre circulation des animaux, donc à la vitalité des populations, l'engrillagement des espaces naturels menace la fonctionnalité des écosystèmes, donc l'avenir de la biodiversité. Réussir à franchir un tel cap dans la concertation constitue un indéniable progrès démocratique et volontariste dans la protection de la nature.
Si, dans notre société, nous voulons véritablement privilégier la préservation du patrimoine naturel tout en recherchant la cohésion des intérêts en matière agricole, forestière, de loisirs et de régulation des populations de gibier, alors il faut agir conformément à la méthode de travail qui a prévalu pour faire aboutir ce texte.
Chacun le sait, la préservation de la biodiversité doit être une incontestable priorité nationale. Pour la faire avancer concrètement et pour que nos concitoyens, quel que soit leur rapport à la nature, partagent cette dimension essentielle, nous avons le devoir de rassembler, car une telle priorité doit être présente dans tous les esprits.
La recherche de compréhension et de consensus qui a présidé aux discussions sur ce texte permet véritablement de réunir ces conditions. Je souhaite donc que l'article restant soit adopté conforme à la rédaction issue du Sénat. Je tiens particulièrement à remercier mes collègues de la commission pour l'implication dont ils ont fait preuve dans un travail qui privilégie incontestablement notre intérêt à tous, l'intérêt général.