Le groupe LFI-NUPES votera contre ces amendements de suppression, car nous voulons étudier la proposition de loi. Vous avez, d'ailleurs, toujours la même attitude lors des journées de séance dont disposent les groupes d'opposition – au point que vous devriez peut-être, si ces niches vous embarrassent tant, faire modifier le règlement de notre assemblée pour les supprimer.
Le point fondamental soulevé par M. le rapporteur est que le Parlement doit avoir le contrôle de cette opération et que nous ne sommes pas convaincus du bien-fondé de cette OPA. Nous assumons notre vote précédent et nous voulons débattre.
En deuxième lieu, cet article 2, qui est l'article central de la proposition de loi, fait l'objet de nombreux amendements fondamentaux, par exemple pour le retour au tarif réglementé pour nos artisans et nos commerçants, ainsi que pour toutes celles et tous ceux qui sont aujourd'hui étouffés par l'augmentation des prix. Voter une telle mesure peut intéresser tout le monde.
Se pose aussi la question du timing : alors que le tarif de l'électricité augmente de 15 % pour de nombreux particuliers, vous refusez de parler énergie au sein de cette commission des finances. C'est assez maladroit.
Sur le fond, enfin, nous ne sommes pas rassurés par cette OPA et par la sortie de cote évoquée par M. Brun. La proposition de loi a donc pour objet de sécuriser cette opération. Votre amendement, monsieur Cazeneuve, montre – et c'est là que se cache le loup – que vous ne voulez pas vous interposer face au marché dans le domaine énergétique. C'est là tout le débat que nous avons eu à propos du projet de loi relatif aux énergies renouvelables : vous ne voulez pas que la France ait la maîtrise du prix de l'énergie, notamment pour les énergies vertes, ni que nous reprenions la main sur nos industries, alors que la production d'énergie verte pourrait être le défi du XXIe siècle.