Hier, un pays s'est levé en masse pour défendre ses retraites contre le recul, imposé par le Gouvernement, de l'âge de départ de 62 à 64 ans. Ce Gouvernement s'entête à vouloir faire payer aux plus modestes et aux femmes les privilèges qu'il a accordés aux grands groupes et aux hyper-riches. Il fait montre de brutalité à l'égard de l'Assemblée nationale qu'il veut court-circuiter avec le fameux article 47.1, au mépris du peuple et du fait archi majoritaire ; il avance tel un bulldozer, prétextant d'un hypothétique déficit de 12 à 17 milliards d'euros.
Or, nous pouvons rassurer Mme Borne : avec la taxe proposée ici, nous ferions entrer 14 milliards dans les caisses de l'État et nous ferions œuvre de justice alors que les Français ont découvert qu'en 2022, sommet d'indécence dans une période de crise maximale, 80 milliards d'euros ont été redistribués sous la forme de dividendes !
Il ne suffit pas aux grandes entreprises d'être d'imposées à 18 % quand les PME le sont à 24 %. Il ne leur suffit pas de recevoir, chaque année, 157 milliards d'euros d'aides publiques sans aucune contrepartie sociale et environnementale. Lisez donc le dernier numéro d' Alternatives économiques, qui titre « Un pognon de dingue » et qui montre que cet argent public ne sert strictement à rien pour nourrir un projet de société qui serait celui du partage et du bien-vivre. Mais cela ne leur suffit pas : il leur faut encore amasser des profits faramineux, gigantesques, indécents. Exemple frappant : au moment où des boulangeries ferment, ou des personnes sont aux abois en raison des factures d'énergie, Engie réalise 5 milliards d'euros de profits. C'est absolument intolérable lorsque l'on veut « faire société ».
Comment la Macronie peut-elle refuser de voter cette taxe sur les superprofits, cette mesure de justice, cette mesure qui permettrait de résoudre le conflit qu'elle a avec la majorité des Français ?