On nous a donné un mandat. Nous voyons ce qui va se passer dans nos circonscriptions. Dans la mienne, le taux de chômage s'élève à 33 %, et la situation s'aggrave, contrairement à ce que l'on peut entendre. Là où nous sommes élus, mais c'est également le cas dans d'autres endroits de France dont les représentants sont d'un autre bord, les gens ne se remettront pas de cette réforme. Ils sont déjà privés d'emploi, ils ne peuvent déjà pas cotiser, ils connaissent déjà des carrières hachées. On ne parle pas beaucoup dans ce débat des personnes privées d'emploi : elles aimeraient travailler, mais elles n'ont pas de contact ; il ne leur suffit pas de traverser la rue pour trouver un emploi car là où elles vivent, il n'y a plus de travail. Chez moi, des usines ferment, comme Camaïeu récemment.
Nous souhaitons reculer l'entrée en vigueur de cette loi, pour éteindre l'incendie qui consume des vies entières. Des gens seront cassés par cette réforme parce qu'ils n'auront plus d'argent.