On entend des propos lunaires. Nos collègues macronistes nous expliquent qu'être AESH est un choix, quasiment un loisir, ou une profession d'appoint. On nous dit que le travail ne se réduit pas à l'aliénation – et quand bien même, monsieur Lefèvre ? Même si ce n'est le cas que pour 20 % de la population active, que leur dites-vous ? « Allez bosser deux ans de plus, souffrir deux ans de plus, pour rien » ? C'est inadmissible. C'est le point où se rencontrent l'illogisme et la cruauté.
Le travail ne se réduit pas à l'aliénation, mais il est une souffrance. Le sens de l'histoire, c'est la réduction du temps de travail – en semaine, à l'année, toute la vie. En 1981, la retraite à 60 ans était possible ; elle l'est toujours, grâce aux gains de productivité. Les Français la veulent – 68 % d'entre eux sont pour, mais vous faites la sourde oreille. C'est inacceptable et c'est antidémocratique. Nous continuons à défendre cette proposition de progrès.