Nos propositions ne visent pas à interdire l'intéressement – les grandes entreprises concernées ont bien le droit de le faire. Ce que nous voulons, c'est intégrer ces sommes à l'assiette de la cotisation de retraite. Vos dispositifs d'incitation créés cet été avaient pour alternative d'augmenter les salaires : il fallait augmenter le salaire minimum à 1 800 euros et indexer les salaires sur l'inflation. L'augmentation des salaires, voilà ce qu'attendent les Français. En créant des dispositifs nouveaux, comme la prime dite Macron, que j'appelle prime gilets jaunes – ce sont eux qui l'ont obtenue –, ou l'intéressement, vous avez créé des excuses pour les patrons qui ont besoin d'augmenter les salaires afin de retenir leur main-d'œuvre. Vous leur avez trouvé des niches sociales pour qu'ils utilisent ces dispositifs plutôt que d'augmenter les salaires.
Le pouvoir d'achat est bien mieux défendu par nous : avec vous, ils perdent deux fois, en salaire et en retraite.