Depuis plusieurs mois que nous siégeons ensemble, chaque fois que nous proposons de taxer les plus riches de notre pays – ceux qui ne connaissent pas de difficultés –, soit vous rigolez, soit vous refusez, soit vous regardez vos téléphones et vous dormez un petit peu. Vous faites même parfois tout cela en même temps !
Plus nous examinons cette réforme des retraites, plus nous avons le sentiment qu'elle consiste en ce que ce sont des gens qui gagnent 5 000, 10 000 ou 20 000 euros par mois qui demandent à ceux qui ont du mal à toucher 1 400, 1 800 ou 2 000 euros d'aller travailler plus au lieu de solliciter des personnes qui gagnent des millions d'euros, voire des milliards d'euros. Or nous devons légiférer pour le plus grand nombre, non pour quelques-uns. Nous pourrions donc prendre un petit peu d'argent à ceux qui ont des milliards d'euros pour éviter que ceux qui gagnent péniblement 1 400 ou 1 800 euros par mois travaillent toute leur vie sans arriver à l'âge de la retraite où ils pourraient, par exemple, profiter de leurs petits-enfants ou faire leur jardin.