Nous avions connaissance du parcours de M. Elong Abé en Afghanistan puisque son dossier pénal, qui l'a suivi depuis le premier jour de son incarcération jusqu'à la maison centrale d'Arles, contenait des pièces judiciaires résumant son parcours avant son retour en France. Son degré de dangerosité et ses activités sur place étaient connus, non par le biais des services partenaires, mais parce que l'autorité judiciaire en avait fait des résumés extrêmement clairs et précis figurant dans le dossier pénal qui l'a suivi dans tous les établissements. Le premier acte demandé par le service à ses DLRP lorsqu'ils doivent prendre en charge le suivi d'un objectif en détention – et c'était le cas de M. Elong Abé qui a été suivi dans chaque établissement –, c'est de se procurer au greffe pénitentiaire le dossier pénal, de prendre connaissance du profil de l'intéressé et de son parcours judiciaire. Il ne s'agit pas de se contenter des informations que nous avons pu exploiter ou des notes que nous avons pu produire.