L'accès relativement aisé des mineurs aux contenus pornographiques pose problème : c'est là une véritable question de société. Comment envisager de lutter contre les violences conjugales si les jeunes ont une vision de la sexualité peu respectueuse de la femme, et parfois des hommes ? Cette question est difficile à traiter.
Je ne suis pas au fait de tous les outils législatifs permettant à l'Arcom d'intervenir. Un médiateur a été mandaté pour rétablir le dialogue entre l'Arcom et les plateformes concernées. Nous devons travailler activement sur ce sujet complexe, qui nous place en face de sociétés financièrement à l'aise, défendues par de bons avocats.
Il faut prendre le temps de trouver des solutions pour protéger les mineurs. S'en donner les moyens prendra un peu de temps, compte tenu des interlocuteurs auxquels nous avons affaire. Productrice, j'ai l'habitude de voir des projets constamment refusés puis, finalement, quatre ans plus tard, acceptés. Autrement dit j'ai la résistance nécessaire pour défendre l'intérêt supérieur de la société et du bien-vivre en société. Quoi qu'il en soit, il faut s'investir dans ce domaine.
S'agissant de l'indépendance des journalistes et de celle de l'Arcom, c'est une responsabilité, qui appelle une vigilance extrême. Il me semble qu'un journaliste n'est pas obligé de garder le secret de ses sources, mais je ne connais pas les possibilités offertes par la loi à l'Arcom en cette matière.