Je vous adresse mes meilleurs vœux, ainsi qu'à nos marins, pour cette nouvelle année qui, à l'aube de la prochaine LPM, nous appelle à redoubler d'attention envers les éléments dont vous nous ferez part lors de cette audition.
Le conflit qui a lieu en Ukraine depuis près d'un an a posé la question de la haute intensité à trois heures de Paris. Pour autant, cette question se pose différemment pour la France, qui, contrairement à l'Ukraine, est dotée de l'arme nucléaire.
Mercredi dernier, lors de ses vœux dans la cour des Invalides, le ministre des armées a rappelé que la protection de nos intérêts vitaux dépendait bien plus de la crédibilité de la dissuasion que d'une ligne de front imaginaire. En effet, si la dissuasion nucléaire française a été conçue pour éviter la guerre, il semble qu'elle s'articule difficilement avec la perspective d'un conflit à haute intensité. De même, la puissance navale d'un État repose sur sa capacité de projection, notamment de sa dissuasion nucléaire, clé de voûte de notre stratégie de défense. Quelle est la place accordée aux conflits de haute intensité en mer à l'aune du nucléaire ?