Mes chers collègues, il me revient de présider une séance qui s'ouvre après un après-midi qui n'aura pas permis l'exercice démocratique auquel nous aspirons et, surtout, pour lequel chacune et chacun d'entre nous, à égalité, a été élu.
En nous élisant députés de la nation, le peuple français nous a confié la responsabilité de faire vivre la démocratie dans cet hémicycle. Cette démocratie, c'est celle dont Pierre Mendès France disait, avec la justesse, l'amour de la République et l'exigence qui le caractérisaient : « La démocratie, c'est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité : c'est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire ; c'est un code moral. »
Mes chers collègues, je souhaite que ces paroles de Pierre Mendès France nous inspirent lors de la séance de ce soir.