…sont nécessaires.
Chers collègues, nous avons le devoir d'adopter cette proposition de loi, dont l'article 1er étend les conditions de suspension de l'autorité parentale et des droits de visite et d'hébergement du parent poursuivi ou condamné pour des violences sur l'autre parent ayant provoqué une incapacité totale de travail de plus de huit jours, ou lorsque l'enfant a assisté aux faits, et ce jusqu'à la décision du juge aux affaires familiales.
Il y va de notre responsabilité de remettre en question le droit actuel, qui place de nombreux parents séparés suite à des violences face à un cas de conscience : laisser leur enfant au parent violent dans le cadre d'un droit de visite, avec tous les risques que cela représente, ou refuser le droit de visite, au risque d'être condamné pour non-présentation d'enfant et de perdre leur garde.
En 2019, à La Réunion, une jeune femme a quitté le foyer familial pour s'installer dans un centre d'hébergement avec ses jeunes enfants après les nombreuses menaces proférées par son mari devant eux. Deux mois plus tard, à leur demande, cette mère de famille leur a accordé quelques jours en compagnie de leur père. Au moment où elle s'apprêtait à les récupérer, l'homme a tué ses trois fils, âgés de 2, 3 et 5 ans.