Il est vrai que la souveraineté énergétique de la France est absolument essentielle – je pense que nous en sommes tous convaincus. À cet égard, notre production d'électricité et sa distribution sur tout le territoire sont hautement stratégiques. La France doit donc assurer une production d'électricité croissante, pérenne et sécurisée. Cet objectif impose une collaboration optimale entre l'État et EDF afin que ce groupe soit un bras armé de notre souveraineté énergétique.
Nous regrettons certains choix hasardeux qui ont été faits au cours des dix dernières années : l'abandon du projet Astrid ; la fermeture de la centrale de Fessenheim ; la fixation d'un prix de rachat aberrant qui affaiblit EDF en l'obligeant à racheter l'électricité produite à un prix anormalement élevé tandis que le groupe doit vendre sa production à un prix très bas. Dans ces conditions, la France est devenue importatrice nette d'électricité, alors qu'elle fut le deuxième plus gros exportateur mondial.
À présent, nous craignons un démantèlement qui viendrait casser ce fleuron national créé en 1946 par le général de Gaulle. Nous devons tout faire pour éviter un tel démantèlement, raison pour laquelle les députés du groupe Les Républicains ont déposé un amendement visant à modifier le titre de cette proposition de loi, afin de bien graver cet objectif dans le marbre. Nous souhaitons aussi un contrôle des parlementaires sur le processus de nationalisation d'EDF plutôt qu'une OPA.
Pour toutes ces raisons, les députés du groupe Les Républicains voteront cet article 1er .